𝐃𝐞́𝐯𝐞𝐥𝐨𝐩𝐩𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐨𝐜𝐚𝐥, 𝐝𝐮𝐫𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐢𝐧𝐜𝐥𝐮𝐬𝐢𝐟 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐥’𝐚𝐩𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐞 𝐄𝐒𝐒 : 𝐐𝐮𝐚𝐧𝐝 𝐉𝐨𝐛 𝐁𝐨𝐨𝐬𝐭𝐞𝐫 𝐁𝐞́𝐧𝐢𝐧 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐌𝐚𝐢𝐫𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐋𝐨𝐤𝐨𝐬𝐬𝐚 𝐮𝐧𝐢𝐬𝐬𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐛𝐨𝐨𝐬𝐭𝐞𝐫 𝐥’𝐞𝐦𝐩𝐥𝐨𝐢 𝐞𝐭 𝐥’𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞𝐩𝐫𝐞𝐧𝐞𝐮𝐫𝐢𝐚𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐣𝐞𝐮𝐧𝐞𝐬.
Le développement d’un territoire repose sur des bases solides : il doit être local, pour répondre aux besoins spécifiques de ses habitants, durable, pour préserver les ressources pour les générations futures, et inclusif, pour que chacun puisse y participer et en bénéficier.
Au Bénin, l’approche de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) s’impose comme un levier essentiel pour atteindre ces objectifs. C’est dans cette optique que Job Booster Bénin et la Mairie de Lokossa viennent de jeter les jalons d’un partenariat prometteur pour booster l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes dans la commune de Lokossa.
Le projet « Talents Africains à l’International (TAI) » est une initiative majeure pour l’employabilité et l’entrepreneuriat des jeunes de l’UEMOA, et par extension, de localités comme Lokossa au Bénin. Au Bénin, ce projet est porté par l’ANPE BENIN et coordonné par M. CEPHISE BEO AGUIAR.
Selon Job Booster Bénin, le projet Talents Africains à l’International (TAI) et l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) partagent des objectifs communs et peuvent entretenir des liens synergiques pour le développement durable et inclusif en Afrique. Voici comment ils s’articulent :
1. Complémentarité dans l’Employabilité et l’Entrepreneuriat des Jeunes :
Le TAI comme tremplin pour l’ESS : Les jeunes bénéficiant du TAI acquièrent une expérience professionnelle significative et des compétences (techniques, interculturelles, en gestion de projet, etc.) au sein d’entreprises de l’UEMOA. Cette expérience est un atout majeur s’ils choisissent par la suite de s’engager dans l’ESS. Ils peuvent ainsi :
Créer des entreprises sociales : Forts de leur connaissance des marchés et de leur réseau, ils peuvent identifier des besoins sociaux ou environnementaux non couverts et développer des solutions innovantes sous forme d’entreprises sociales.
Intégrer des structures ESS existantes : Leur profil enrichi par l’expérience internationale les rend attractifs pour les coopératives, associations, mutuelles et autres organisations de l’ESS qui recherchent des compétences variées pour se développer et innover.
Apporter une perspective internationale à l’ESS locale : L’expérience du TAI peut aider à renforcer la dimension internationale des initiatives ESS, en favorisant l’échange de bonnes pratiques ou le développement de partenariats transfrontaliers.
L’ESS comme vecteur d’insertion post-TAI : L’ESS, par sa nature inclusive et sa capacité à créer des emplois non délocalisables, peut offrir des débouchés pertinents pour les jeunes de retour de leur mission TAI. Si les entreprises du secteur « classique » ne proposent pas toujours les opportunités souhaitées, l’ESS peut représenter une voie d’insertion professionnelle et d’engagement pour ces jeunes talents désireux d’avoir un impact social.
2. Partage de Valeurs et d’Objectifs :
Développement durable et inclusif : Tant le TAI que l’ESS visent un développement qui ne se limite pas à la croissance économique, mais intègre les dimensions sociales et environnementales. Le TAI, en favorisant l’emploi des jeunes et le développement des entreprises, contribue indirectement à la prospérité et à la stabilité, tandis que l’ESS le fait de manière directe par ses principes.
Renforcement des compétences et de l’autonomie : Le TAI dote les jeunes de compétences professionnelles qui favorisent leur autonomie. L’ESS, de son côté, met l’accent sur l’autonomisation des individus et des communautés par le travail, la participation et la prise de décision collective.
Innovation sociale et entrepreneuriale : Le TAI encourage l’esprit d’initiative et l’entrepreneuriat. L’ESS est par essence un champ d’innovation sociale, cherchant des solutions créatives aux défis sociétaux. Les talents formés par le TAI peuvent apporter leur créativité et leur dynamisme à l’écosystème de l’ESS.
3. Synergies potentielles en matière de politiques publiques et de partenariats :
Les acteurs du TAI (UEMOA, États membres, entreprises) et de l’ESS (collectivités locales comme la Mairie de Lokossa, organisations de la société civile, incubateurs) peuvent collaborer pour créer un écosystème favorable à l’employabilité et à l’entrepreneuriat des jeunes.
Des programmes de mentorat, des formations complémentaires ou des facilités d’accès au financement pourraient être mis en place pour orienter les « talents africains » vers des projets ESS à fort impact social.
Les entreprises accueillant des stagiaires TAI pourraient être sensibilisées aux principes de l’ESS et encouragées à développer des branches ou des partenariats avec des structures de l’ESS, créant ainsi des opportunités pour les jeunes volontaires.
En conclusion, si le projet TAI se concentre sur l’acquisition d’expérience professionnelle internationale pour l’employabilité et l’entrepreneuriat au sens large, l’ESS offre un cadre idéologique et pratique pour un développement plus éthique et équitable. Les deux approches peuvent se renforcer mutuellement, le projet TAI préparant des jeunes cadres aux compétences nécessaires, et l’ESS leur offrant des opportunités d’engagement et d’impact social sur leurs territoires d’origine ou au-delà.